L’évolution des frontières de la profession d’archiviste analysée au travers de ses pratiques professionnelles (1945- 2013) – PROARCHIVES

Qu’est-ce qu’un archiviste ? Bien que cette thèse n’ait pas forcément pour ambition de répondre à cette question, il est clair que celle-ci fait ressortir une problématique sous-jacente. Définir, c’est donner des limites, des frontières. Or, les professions aussi ont des frontières autour de leur « coeur de métier », parfois disputées aux professions mitoyennes, et que les professionnels voudront clarifier, en « professionnalisant » les éventuelles marges. Ce travail aura pour but de saisir l’évolution de ces frontières en France de 1960 à nos jours. Mais comment s’y prendre concrètement? Nous proposons de procéder par entretiens (constitution d’archives orales) et dépouillements d’archives (les « archives des Archives » de différents services). Ces deux méthodes nous permettront, à travers une sélection de services et d’institutions qui se veut aussi raisonnable que représentative, de saisir plusieurs éléments qui, combinés, nous permettront de voir ces frontières bouger. Les archives des Archives nous donneront des éléments sur l’évolution des postes, de leur positionnement, et des tâches concrètes effectuées et mises en valeur ou non. Nous identifierons par là les institutions (archivistiques ou non) et professions avec lesquelles interagissent les archivistes étudiés, et les enjeux récurrents de ces interactions. L’oral nous donnera à voir les profils individuels et leur parcours professionnel, ainsi que la façon dont les enquêtés (qu’ils se pensent archivistes ou non) conçoivent le métier d’archiviste