Sélection 2020

ARMETUDE : L’armure à l’étude dans l’atelier de Valentin Siebenbürger

Post-doctorante :
Bérard Emilie 
Partenaires membres de la FSP :
Philippe Dillmann : LAPA-IRAMAT/NIMBE, CEA Saclay

Valérie Toureille : HERITAGES, CYU

Solenn Réguer : Synchrotron SOLEIL
Partenaires exterieurs:
Ivan Guillot : ICMPE

Catherine Verna : ArScAN

Olivier Renaudeau : Musée de l’Armée

François Coulon : Musée des Beaux-Arts de Rennes

Pierre Terjanian : Metropolitan Museum of Art
Ce projet propose, à travers une approche interdisciplinaire, d’étudier la production de pièces d’armures issues de l’atelier de Valentin Siebenbürger (Nuremberg, XVIe siècle).
La plupart des études portant sur la caractérisation du métal des armures anciennes étaient jusqu’ici limitées à des analyses métallographiques, réalisées à partir de prélèvements de faible taille. Si cette approche apporte des informations cruciales sur la nature des alliages ferreux utilisés et leurs traitements thermiques, elle ne rend cependant compte que d’une information localisée à l’échelle des pièces complètes et ne permet pas de s’intéresser aux procédés de fabrication ou à la provenance du métal. Afin d’y remédier, une méthodologie spécifique, adaptée à l’étude de ces objets a été mise en place. Des mesures non invasives de diffraction des rayons X (DRX) sous rayonnement synchrotron (SR), ont été réalisées pour la première fois, sur une dizaine de pièces marquées du poinçon du célèbre armurier, Valentin Siebenbürger, dont une armure issue du musée des Beaux-Arts de Rennes. Cette approche en SR-DRX, a permis de saisir la variabilité des alliages à la surface d’une même pièce. La provenance du métal a quant à elle pu être étudiée grâce à la réalisation de prélèvements millimétriques, découpés sur les parties les plus dissimulées des objets. L’analyse des inclusions non métallique contenues dans le métal a permis de déterminer les procédés de réduction (transformations du minerai en métal, qui peuvent être caractéristique d’une région de production), mais aussi la signature chimique du métal.

Le croisement des différentes sources historiques et le traitement interdisciplinaire des résultats apportent ainsi de nouveaux éléments de réflexion sur l’organisation du travail au sein d’un atelier (division du travail, spécialisation, sous-traitance…), le choix et le contrôle de la qualité des matériaux employés.

Ce projet fait l’objet d’un cofinancement entre la Fondation des sciences du patrimoine et Synchrotron Soleil dans le cadre d’un accord cadre signé en 2018 et renouvelé en 2022.

Intérêts sociétaux et valorisation

Ce projet a été pensé en association étroite avec les musées partenaires avec pour objectifs, la valorisation du patrimoine, la mise en valeur des collections et l’enrichissement des connaissances. Les résultats ont fait l’objet d’une publication au sein du bulletin du musée de l’Armée, l’Echo du Dôme, intitulée : « Des armures et des particules » destinée à un large public, et d’un court reportage vidéo du musée de l’Armée retraçant les différentes étapes d’étude des objets.

L’étude des pièces par SR-DRX a également été publiée sous la forme d’une actualité sur le site du synchrotron SOLEIL.

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