Résumé :

De 1783 à 2010, le domaine de Rambouillet est pensé comme un territoire-vitrine des princes et de l’État. La double fonction politique de résidence et de site modèle et vitrine invite à se saisir d’une histoire environnementale du pouvoir au domaine, c’est-à-dire l’étude des rapports de force politiques permanents et les relations de conflictualité entre les différents acteurs et communautés, humains et autres qu’humains sur le territoire. Il s’agira notamment de suivre comment les princes et l’Etat mettent en place des politiques de la nature à l’échelle locale, que ce soit autour des chasses princières, de la privatisation des lieux ou bien autour de l’histoire de la Bergerie nationale, de son troupeau de mérinos de Rambouillet. Des programmes de modernisations qui sont ensuite diffusés à l’échelle régionale, coloniale et internationale. L’histoire environnementale de la chasse et de l’élevage permet d’interroger les frontières de la conservation de la nature, des processus de modernisations et de préciser la fabrication technique et scientifique des sauvages et des domestiques par les Modernes depuis le XVIIIe siècle. L’enquête s’intéresse autant à l’histoire des populations de grand gibier et à leur gestion dans le temps long qu’à la notion de race et aux manières dont les gestionnaires prennent en charge les animaux politiques comme le cerf, le faisan ou le mouton. Le mérinos de Rambouillet est l’une des premières races pures créée en France à partir de 1786 et sa trajectoire à travers plusieurs continents pendant l’ère coloniale et postcoloniale démontre l’influence du « nom de Rambouillet » à travers les époques et les lieux. Au domaine de Rambouillet, peut-être plus qu’ailleurs, c’est dans ce qui est en train de devenir la nature, que les rapports de force se révèlent et que l’histoire environnementale trouve un terrain fertile pour une approche du pouvoir par la forêt, la chasse et l’élevage, en un mot, par la nature.

Composition du jury :

Anne-Claude AMBROISE-RENDU, co Directrice, professeur des universités, HDR, Université de Versailles-Saint-Quentin

Grégory QUENET, co Directeur, professeur des universités, HDR, Université de Versailles-Saint-Quentin

Charles-François MATHIS, Rapporteur, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Jérôme BURIDANT, Examinateur, Professeur des universités, Université de Picardie Jules Verne

Sylvie DALLET, examinatrice, Professeure des universités, Université de Versailles-Saint-Quentin

Guillaume BLANC, Rapporteur, Maître de conférences HDR, Université Rennes 2

Maike SCHMIDT, Examinatrice, Chargée de recherche, Universität Leipzig

Steve HAGIMONT, Examinateur, Maître de conférences, Université de Versailles-Saint-Quentin

Résumé :

Résumé :

En conservation-restauration, les comblements des artefacts en plâtre sont fréquemment réalisés en raison de la fragilité de ce matériau. Afin de pallier les altérations produisant des instabilités structurelles et/ou visuelles et esthétiques, des matériaux non originaux sont appliqués : réalisés in situ par modelage de matière fraîche, ou par fixation d’une pièce mise en œuvre à part. En fonction des critères déontologiques et techniques, divers matériaux peuvent être utilisés. Afin de mieux les connaître, une étude a été menée en développant une méthodologie pluri-disciplinaire allant des techniques analytiques aux différents champs de la conservation-restauration.

Dans un premier temps, un corpus d’artefacts a été étudié, constitué de deux collections du musée du Louvre : la statuaire moulée de la gypsothèque et les cadres du XIXe siècle, en associant observations des comblements et étude documentaire. Différents usages ont été constatés, comme celui de matériaux identiques aux originaux ainsi que celui visant une différenciation par l’ajout d’additifs. À partir de ces données, des formulations de plâtre, aux rapports massiques eau/plâtre échelonnés, additionnées de carbonate de calcium et de dioxyde de titane ont été sélectionnées pour caractérisation.

Dans un deuxième temps, les aspects micro-structurels ont été examinés par observations aux microscopes optique et électronique à balayage (MEB). Les éléments ont été identifiés par analyse en spectroscopie à dispersion d’énergie (MEB-EDS). La caractérisation des aspects rhéologiques à l’état frais a été traitée dans un troisième temps afin de calibrer et classer les textures. Des correspondances entre les consistances ont été établies, offrant des gammes d’usages pâteux à fluides, adaptées aux méthodes par modelage ou par coulée.

Une quatrième phase a permis la caractérisation des propriétés mécaniques à l’état solide, en mesurant les résistances à la compression et à la flexion 4 points, et en calculant les modules d’élasticité. Enfin, un protocole de suivi a évalué la stabilité de trois artefacts, restaurés entre 2015 et 2017, par des relevés et des corrélations d’images 3D haute définition. Un des artefacts a également été équipé de capteurs de déplacement afin de compléter le suivi. L’étude et la caractérisation des formulations de comblement, en liant les aspects physico-chimiques et structurels, à différentes échelles et selon les états frais ou pris, peuvent alors assister les choix des spécialistes de la conservation-restauration en fonction des conditions d’intervention. Le protocole est ajustable pour étudier d’autres formulations ou d’autres matériaux, typologies ou spécialités du patrimoine.

Composition du jury :

François Pernot, professeur des universités, HDR, CY Cergy Paris Université (Directeur)

Yannick Mélinge, professeur des universités, HDR, CY Cergy Paris Université, Laboratoire de recherche des monuments historiques (détachement) (Encadrant)

Anne-Solenn Le Hô, ingénieure de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France / Chimie ParisTech, Research University, CNRS, IRCP (Encadrante)

Aurelia Badde, conservatrice-restauratrice de sculpture (Berlin)

Ann Bourgès, ingénieure de recherche, HDR, Centre de recherche et de restauration des musées de France (Rapporteur)

Catherine Chevillot, conservatrice générale du patrimoine, docteure en Histoire, Cité de l’architecture et du patrimoine

Christophe Lanos, professeur des universités, HDR, Université de Rennes – IUT de Rennes (Rapporteur)

Delphine Morana Burlot, maîtresse de conférences, HDR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

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