Résumé :

L’ensemble constitué par les céramiques en terre cuite à glaçure plombifère, auparavant regroupées sous le terme de « céramiques de Bernard Palissy » puis « suites de Palissy » ou « atelier d’Avon », n’a plus aujourd’hui d’attache géographique concrète ni d’histoire attestée. Il est en effet avéré que la légende et le mythe ont, depuis le début du XIXe siècle, toujours largement dominé. En dépit de leur présence importante au sein des collections publiques françaises et étrangères, la fragilité des connaissances actuelles sur ces pièces rend aujourd’hui leur étude approfondie indispensable. De nature fondamentalement transdisciplinaire, ce travail de thèse explore d’une part leur matérialité, avec la création d’un corpus des oeuvres conservées en collections publiques (plats rustiques, pièces de vaisselle moulées, statuettes) et la prise en compte des analyses physico-chimiques ; d’autre part, par un travail minutieux de dépouillement d’archives et de recensement du matériel archéologique, il permet de mieux les situer dans une époque et dans un contexte de production parisien. Ces travaux reviennent ainsi sur l’histoire oubliée de ces objets en enquêtant sur leur origine, leur destination initiale et leur parcours depuis les collections du XVIIe siècle jusqu’aux celles des érudits du XIXe siècle qui les léguèrent en tant qu’objets d’art aux grands musées nationaux.

Composition du jury :

  • Mme Corine MAITTE, Professeur, Université Paris-Est-Marne-la-Vallée (Rapporteure)
  • M. Pascal JULIEN, Professeur, Université Toulouse-Jean Jaurès (Rapporteur)
  • M. Francois PERNOT, PR2, UNIVERSITE PARIS-SEINE-CERGY-PONTOISE (Directeur de thèse)
  • Mme Françoise BARBE, Conservateur en chef du patrimoine, Musée du Louvre, département des objets d’art (Examinateure)
  • M. Thierry CREPIN-LEBLOND, Conservateur général du patrimoine, Musée national de la Renaissance (Examinateur)
  • Mme Michèle BIMBENET-PRIVAT, Conservateur en chef du patrimoine, Musée du Louvre, département des objets d’art (Examinateure)
  • M. Philippe SENECHAL, Professeur, Université de Picardie (Examinateur)

Continuateurs de Bernard Palissy. Fin du XVIe – première moitié du XVIIe siècle (?), Céramique à glaçure plombifère. MR 3530. Paris, Musée du Louvre.

Résumé :

La caractérisation tridimensionnelle de matériaux anciens plats par des méthodes classiques de tomographie à rayons X reste très compliquée en raison de leur morphologie anisotrope et de leur géométrie aplatie. Pour surmonter les limites de ces méthodologies, ce travail propose une modalité d’imagerie basée sur le rayonnement diffusé Compton. La tomographie de rayons X traite le rayonnement diffusé Compton comme du bruit, tandis que dans la tomographie de diffusion inélastique, le rayonnement diffusé est judicieusement exploité de telle sorte qu’il devienne l’agent imageur. Dans cette modalité, la rotation relative entre l’objet étudié et le dispositif d’imagerie n’est plus nécessaire et on peut observer des objets plats. Mathématiquement, ce système d’imagerie est modélise par la transformée de Radon conique. Nous avons premièrement abordé  le processus de formation d’image, le problème direct, en considérant une illumination monochromatique parallèle et une détection résolue soit en angle d’incidence soit en énergie. Nous avons ensuite proposé un algorithme de reconstruction d’objet, le problème inverse, c’est-à-dire l’estimation de la distribution 3D de la densité électronique de l’objet à partir de l’image échantillonnée en angle ou en énergie. Des simulations numériques illustrent la faisabilité du système d’imagerie proposé.

Composition du jury :

  • Guillaume BAL (Université de Chicago) Rapporteur
  • Uwe BERGMAN (Université Stanford) Rapporteur
  • Serge COHEN (IPANEMA) Co-encadrant de thèse
  • Laurent DUMAS (Université de Versailles) Directeur de thèse
  • Mohamed EL RHABI (École des Ponts ParisTech) Examinateur
  • Sylvie LE HÉGARAT (Université Paris-Sud) Examinatrice
  • Mai NGUYEN (Université Cergy-Pontoise) Co-directrice de thèse
  • Roman NOVIKOV (École Polytechnique) Examinateur

Pendant deux semaines, l’équipe de l’INP intervient sur une archive photographique, constituée dans le cadre du projet STARS (Studies in Tamil Studio Archives and Society – https://stars.hypotheses.org/) et hébergée à l’IFP. Celle-ci compte plus de 5000 portraits produits dans des studios photographiques commerciaux d’Inde du Sud. Cette collection est unique en son genre en Inde, car elle constitue la première tentative de documenter la production et la consommation courante de la photographie sur un long XXe siècle.

Dans le cadre de leur formation de deux semaines, les étudiants procèdent à une étude approfondie de la collection afin de produire une description détaillée de l’archive (procédés photographiques, datation, état des détériorations, etc.) et d’établir un constat d’état de la collection. Ils ont également prévu d’élaborer des outils pratiques et adaptés au contexte pour la conservation préventive des photographies en milieu tropical. Ils créeront, à cet effet, un “casier témoin” qui servira à présenter et à illustrer les bonnes pratiques de conservation. Durant ce chantier école, les équipes de l’INP et de STARS croiseront leurs champs d’expertise afin de développer une réelle approche interdisciplinaire des portraits, étape essentielle pour une compréhension globale de la collection et de la pratique photographique commerciale en Inde.

Les étudiant.e.s et leur professeure vont également réaliser un certain nombre de visites dans la région (fabrique manuelle de papier, ancien studio photographique, …) qui leur permettront de mieux situer l’archive STARS dans le contexte indien, et de prendre la mesure des options matérielles disponibles sur place pour la conservation photographique. Des rencontres avec des spécialistes locaux de la conservation photographique, notamment Madhavan Pillai et Rahaab Allana de l’Alkazi Foundation (New Delhi), ont enfin été organisées afin de permettre des échanges de savoir-faire et d’envisager de nouveaux partenariats entre l’Inde et la France.

Ce chantier est une occasion unique pour toutes les personnes impliquées d’observer et de réfléchir aux spécificités de la conservation photographique en milieu tropical. Ses résultats constitueront, sans aucun doute, une étape importante pour les travaux d’archivage et de recherche de STARS, mais également pour la conservation photographique en Inde qui reste un champ encore malheureusement peu développé.

Photos de la collection (c) STARS/IFP & photos du chantier-école (c) Rameshkumar/IFP

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